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QUELQUES JOURS EN CORREZE
On avait besoin de décompresser. On avait envie de calme et de nature.On n'avait pas envie de bouffer trop du kilomètre. 4 heures de route de la maison, ça nous allait très bien.
Notre choix s'est porté sur cette paisible et authentique région de la France "profonde". Elle répondait à toutes nos attentes, nous offrant de sucroit de superbes promenades-découvertes comme on aime s'en régaler. Toujours l'apn en poche, je vous ai ramené un petit reportage shooté tout esssprés pour vous :
Suivez moi....
♥ LES TOURS DE MERLE :
Erigée dans un méandre de la rivière Maronne, cette cité forteresse étire ses tours vers le ciel depuis le XIème siècle au moins.
Car il ne s'agit pas, comme la plupart du temps, du domaine d'un seul seigneur, mais...
...bel et bien d'un village complet, la "cité ardente", où une petite centaine d'habitants vivaient en autarcie.
Nichée au milieu de nulle part, dans un foisonnant écrin de verdure, elle doit son nom de "Merle", non pas au petit volatile moqueur qui siffle bien mieux quand revient le temps des cerises, mais à l'ancien mot "merulam" qui signifiait "fortifié naturellement".
Encore aujourd'hui l'accès n'est pas si facile, alors il faut imaginer la vie ici au Moyen-Age.
On chemine entre les ruines, mais aussi par les sentiers et place où le seigneur rendait justice, où artisans et paysans faisaient commerce.
Un fantastique piton rocheux, jailli des flancs verdoyants d'une nature sauvage, habité d'immenses tours de pierres taillées, et qui nous plonge inévitablement dans l'univers magique de l'Heroic Fantaisie.
C'est du haut des donjons que l'on goûte toute la majesté des lieux.
Mystère et histoire médiévale filtrent encore au travers des meneaux, et l'on a envie de s'attarder, guettant peut-être la silhouette blanche d'une dame portant hénin...
...ou le galop d'un preux chevalier sur son ardente monture.
Sur le site, demeurent encore les vestiges de la ferme paysanne et son étable, avec leurs toits de chaume. On pourrait aussi s'asseoir sur les gradins du petit amphithéâtre puis reprendre le chemin du retour en traversant le petit jardin aux simples.
♥ Non loin de là, à "la chapelle aux Saints", l'émouvante rencontre avec l'Homme de Néandertal, qui sommeille ici même depuis 45 000 ans ! Il porte bien son âge et a même gardé un joli sourire très avenant,isn't it ?
♥ LE CHATEAU DE VAL :
Limitrophe du département, celui-ci n'est pas limousin mais appartient au patrimoine auvergnat.
Bâti à quelques encablures de Bort-les-orgues au XVème siècle, il offre une véritable image de carte postale au promeneur, depuis qu'il a été cerné d'eau par la création d'un barrage EDF dans les années 50.
Tiens, le cheval de Troie est arrivé juqu'ici ? ! Mince, j'ai oublié mon ouvre-boite pour libérer les troupes planquées à l'intérieur !
Rien de tel que les vacances pour vous fuseler les mollets. On n'arrête pas de marcher, grimper, monter, descendre....
La culture ça muscle l'esprit, mais aussi les jambes ;o)) !
Plafonds peints à caissons, mobilier Louis XIII...
...et un troubadour qui a oublié sa magnifique vielle à roue (ça veut dire qu'elle a une manivelle que vous pouvez apercevoir à l'arrière) superbement marquetée, toute de nacre incrustée et à tête sculptée.
Un sémillant hallebardier aux allures de Don Quichotte tend l'oreille pour écouter les papotages des porcelaines qui tiennent salon dans la vitrine.
Le château a énormément inspiré les peintres. Des "simples" décorateurs de boiseries jusqu'à nos plus fameux artistes contemporains, comme ici par exemple, Bernard Buffet dans les années 70.
La visite est libre, on peut flâner à loisir et monter jusqu'en haut des tours, pour suivre le chemin de ronde ! Waouhhh bonjour le vertige ! Menley le vaincra ! Même qu'elle montera jusque sous la charpente en chêne du XVème siècle, dont le bois a été "coupé à la lune montante et travaillé à l'hermine".
Même ici, certains petits recoins sont meublés et décorés d'objets popoulaires anciens.
Evidemment de là-haut, la vue est grandiose et imprenable.
Et puis, voici que soudain...
...levant la tête au-dessus de l'ouverture par laquelle je me suis penchée, je découvre une plaque émaillée indiquant que c'est exactement par cette "fenêtre que Jean Marais est monté lors du tournage du film "le capitan" en 1960" ;o)). Ca alors, c'est trop drôle, à chaque fois que nous visitons un château il a servi de lieu de tournage ! Souvenez-vous la dernière fois, Roquetaillade en Gironde.
Je ressors donc la tête : "bon sang mais c'est bien sûr !"Voici que la séquence du film défile sous mes yeux. Souvenez-vous, c'est bien par ici qu'il accoste...
...Puis escalade la tour en plantant son poignard entre les pierres...
...Même qu'à un moment elle casse et qu'on croit qu'il va tomber. Damnèèèd, on retient son souffle épiii nooon y tombe pas, passque c'est Jean Marais nan mé oh !!
Enfin, il lance son grappin et se hisse à l'intérieur par la fameuse fenêtre. Ca y est, fragile et romantique spectatrice tu peux relâcher ta respiration et décrisper tes mains du fauteuil. Il sera sauf et délivrera la princesse des mains de ses minables geôliers !
Ouais, bon.....et Bourvil dans tout ça ? Me rappelle plus où il est....Probablement en train de pousser la chansonnette pour conter fleurette à sa mie :"Pour se parler d'amour pas besoin de looongs disssscours, on s'comprend toujouuuurs..."
♥ LES CASCADES DE GIMEL :
Ce pittoresque hameau médiéval possède un étonnant patrimoine bâti, que nous découvrons en nous rendant aux cascades, situées hors le bourg à quelques centaines de mètres de là.
La chapelle des pénitents blancs
Des vieilles pierres partout ! Idéal pour installer de jolies boutiques artisanales...
...dont l'attrayante devanture sait agréablement titiller la curiosité du chaland.
L'église Saint-Pardoux (XVème s.) possède un trésor remarquable :
...La châsse de Saint-Etienne. Ce reliquaire du XIIème siècle recelle des ossements du premier martyr de l'histoire chrétienne.
Têtes des saints en relief en or, et émaux de Limoges.
Enfin, nous voici arrivés sur le site des cascades. On croyait avoir déjà beaucoup marché, eh bien nous ne sommes pas au bout de nos peines !
Construit à flanc de montagne le chemin d'accès est un interminable dédale d'escaliers. Cardiaques s'abstenir ! C'est écrit à l'entrée.
Et que je te grimpe par ici, et que je te redescends par là.....
"le grand saut"...
...et "la queue de cheval" qui se déverse dans un goufre qui porte le terrifiant nom de "Inferno".
Puis "la Redole" vient grossir la rivière que nous enjambons par....
...une jolie passerelle en bois.
C'est le chemin du retour ! Il faut TOUT refaire dans l'autre sens ! Ooooh hisse !!
Heureusement, revenus dans les ruelles du village, une fontaine d'eau potable nous désaltère de sa fraicheur salutaire.
C'est au travers de cette nature sauvage mais non hostile que courent la rivière et les chutes d'eau que nous venons d'arpenter....
...C'est tout aussi grandiose vu d'en haut.
♥ BEAULIEU SUR DORDOGNE :
Arrivés de bonne heure, le village est encore ensommeillé et la brume ne s'est pas encore tout à fait dissipée. Il n'y a que nous deux pour déambuler sur la rive où...
...les résidences secondaires se sont déjà endormies jusqu'à la prochaine saison.
"La chapelle des Pénitents" dresse son clocher à peigne face à la rivière.
Suivant le bord du rivage, nos pas nous conduisent nonchalamment jusqu'au coeur du village.
L'abbatiale Saint-Pierre (IXème-XIIIème siècles)....
...et son portail roman, dont les statues ont miraculeusement sauvé leurs têtes de la rage révolutionnaire.
L'ancienne maison du rempailleur de chaises à conservé sa vieille girouette.
♥ Quand j'allais à l'école primaire on y enseignait encore l'Histoire, et je récitais avec fierté ma toute première leçon qui nous apprenait que "Autrefois notre pays s'appelait la Gaule" ;o).
Il y a quelques années, en traversant la Bourgogne, nous nous étions rendus sur le site d'Alésia et ses circonvolutions. Là même où notre valeureux Vercingétorix et ses belles bacchantes rousses, vaincu par le siège de l'ennemi romain, avait mis genou à terre et dût rendre les armes à César.
Notre chemin vers la maison passant cette fois par l'Auvergne, il était inévitable de grimper jusque sur le PLATEAU DE GERGOVIE pour saluer cette fois la belle victoire des troupes de notre valeureux moustachu....
...Et se dire que les Gaulois n'avaient pas seulement peur que le ciel leur tombe sur la tête, mais étaient aussi de braves et gaillards guerriers.
Z'avez vu ? On dirait le casque d'Astérix, avec les ailes sur les côtés ;o)
Avec en prime, une vue splendide sur la Chaîne des puys d'un côté, et...
...et le sommet du Puy de Dôme de l'autre.
Encore un dernier petit coup d'oeil sur les paisibles paysages Limousins avant de se quitter, jusqu'à la prochaine fois.....
....Où un nouveau billet nous plongera dans les préparatifs de Noël !!
A plusss ! Moi je file......au galop, je dois préparer mon départ pour une exaltante semaine parisienne ! Voui voui bien sûr vous saurez tout à mon retour !
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